Samba Sadio 1875

Au cours de ses projets culturels jeunesse, Alter Natives a identifié une collection sénégalaise conservée au musée des Beaux-Arts de Dunkerque. Il s’agit de huit biens culturels pris lors de la bataille de Samba Sadio en 1875 au Sénégal. Cette bataille opposait une coalition des troupes de Lat Dior, alors Damel du Cayor, d’Alboury Ndiaye, Bourba du Djoloff, ainsi que l’armée française, aux forces armées d’Ahmadou Cheikhou Ba, chef religieux tidiane qui menait un djihad sur la région. Donnés par Émile Faidherbe, neveu du général, au musée de Dunkerque, ces biens pourraient grâce à vos contributions, être prêtés aux musées de Thiès et de Saint-Louis pour une exposition participative et inclusive retraçant cette histoire partagée entre la France et le Sénégal, 150 ans après les faits.

Elle est prévue du 15 octobre au 31 décembre 2025 à Thiès et du 5 janvier au 28 février 2026 à Saint-Louis. Le retour de l’exposition en France à Dunkerque et en Île de France est actuellement en programmation.

L’exposition sera également valorisée par des temps d’inauguration à chaque installation, une journée d’étude scientifique co-construite avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et l’université Gaston Berger de Saint-Louis, ainsi qu’un film réalisé par Alter Natives sur cette expérience.

Ce projet ambitieux est largement soutenu par les sphères académiques, éducatives, culturelles et religieuses du Sénégal et entre en écho avec les politiques mémorielles portées par l’Etat. Il représente une belle occasion de travailler des pans méconnus de l’histoire du Sénégal à partir de lieux de bataille, donnant la parole aux premiers héritiers de cette histoire mais aussi aux historiens qui l’ont travaillé en dialogue avec les sources coloniales. Il met au cœur de son dispositif des jeunes issus de la diaspora résidant en France et des jeunes Sénégalais qui vont conduire ensemble des enquêtes et écrire le contenu de l’exposition.

C’est un projet pilote pour l’accueil au Sénégal d’objets mal acquis pendant la période coloniale. Il va permettre aussi de transmettre aux musées impliqués des méthodologies en termes de conservation préventive et de mise aux normes internationales pour le prêt de biens culturels. Enfin et surtout il ouvre la voie à de nouvelles demandes de retour de patrimoine africain dont pourra se saisir l’État.

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Le projet est porté par Alter Natives, une association française qui collabore depuis plusieurs années avec des structures scolaires, associatives et muséales au Sénégal.

Elle a mobilisé un consortium autour de cette proposition, comprenant le musée régional de Thiès, celui du Centre de Recherche et de Documentation du Sénégal de Saint-Louis, ainsi que le musée des Beaux-arts de Dunkerque, et un comité de pilotage scientifique comprenant également des historiens de l’Université de Dakar et de Lille, des responsables culturels, des associations directement concernées par cet héritage, des représentants de la commission Sénégalaise de l’histoire militaire, ainsi que deux délégués des jeunes participants au projet.

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